Versailles, musée national du château. « Que de fois j’ai vu l’Empereur en rêve ! Quelques rares artistes trouvent toutefois l'occasion de le portraiturer d'après nature en usant de stratagèmes, comme Isabey qui profite d'une promenade de Napoléon dans les Jardins de Malmaison[28]. En 1861 Napoléon III fait remplacer la statue de Seurre sur la colonne Vendôme par une nouvelle effigie en costume romain, réalisé par Augustin-Alexandre Dumont. Ce tableau est aussi emblématique d’une époque, celle de la formation des élites qui seront … La salle du trône fait place à un cabinet de travail, les éléments du pouvoir, sceptre, globe, main de justice, couronne sont absents, et remplacés par les décorations qui ornent son uniforme. Dans ces portraits d'apparat la ressemblance est accessoire, l'identification se fait par les symboles du pouvoir. En 1914, l'étude du dessin par Paul Dupuy, en a déduit, par la coiffure non réglementaire à l'époque dans les régiments d'artillerie et les similitudes avec une gravure de 1796 d'après Appiani représentant le général en chef de l'armée d'Ialie, qu'il s'agissait d'un faux. Boizot, buste de Bonaparte premier Consul, manufacture de Sèvres (musée de l'Armée). Ce portrait terminé, je le présentais au général: la ressemblance lui en plût, il me félicita surtout de pouvoir travailler ainsi sans faire poser mon modèle[48]. C'est de cette manière que fut réalisée la commande des portraits consulaires passée aux peintres Ingres, Girodet, Vien fils, Benoit, ils étaient tenus de s'inspirer du portrait réalisé par Gros. David, qui depuis 1804 porte le titre de « Premier Peintre de l’Empereur », commémore la cérémonie officielle en réalisant un monumental portrait de groupe où tout concourt à ramener le regard vers la scène centrale. Fra Galgario, Portrait de gentilhomme (1740). C'est le cas des peintres et sculpteurs qui l'accompagnent en Italie et font partie de la cour qu'il s'est constituée dans la villa Pusterla (it) à Mombello dans la province de Monza. Pour exprimer sa satisfaction devant l’oeuvre, Napoléon aura ce mot : « Ce n’est pas de la peinture, on marche dans ce tableau ». Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les salons officiels de peinture continuent d'exposer des tableaux à sujets napoléoniens. La caricature se développe contre Napoléon dans les pays opposés à sa politique, le plus opiniâtre à le ridiculiser étant sans conteste l'Angleterre, qui critiqua férocement la Révolution, et qui fait paraître des caricatures présentant sous un jour ridicule et cruel la personne et l'action de Napoléon[50]. Au début du XIXe siècle, les Parisiens ne disposent que de 15 litres d’eau par jour (aujourd’hui, un Français utilise 145 litres par jour !). C'est pur, c'est grand, c'est beau comme l'Antique ! […] Personne ne s'informe si les portraits des grands hommes sont ressemblants, il suffit que leur génie y vive[40]. Des scènes se concentrant sur Napoléon et son état-major, comme chez Gros, Vernet, Gautherot etc. Après la défaite de 1870, la statue fut déboulonnée, et déplacée en 1929 dans la ville voisine de Laffrey au lieu-dit la prairie de la rencontre où le 7 mars 1815 Napoléon avait fait face à un détachement d'infanterie de ligne envoyé pour l'arrêter[57]. Deux portraits vont faire date dans l'iconographie, le dessin d'Isabey Bonaparte à la Malmaison (1801) qui est la première représentation de Napoléon portant sa main dans le gilet[34], et le tableau d'Ingres Bonaparte, Premier Consul (1803) qui reprend, en peinture, la même posture. Sous Louis-Philippe, la peinture d'histoire était partagée par deux esthétiques, la tradition néo-classique héritée de David présente dans les peintures de Ingres ou Georges Rouget, et le Romantisme représentatif de la modernité en 1830-1840 présent chez Delacroix ou Horace Vernet. Les quelques leçons dispensées par Monsieur d’Auvergne à l’École Militaire de Paris de 1784 à 1785 ne suffisent pas à faire de lui un cavalier émérite. Première image emblématique du mythe napoléonien, ce tableau exalte les vertus du chef militaire, celles qui s’incarnent dans le jeune général Bonaparte à la tête de l’armée d’Italie. Source d’inspiration pour les romantiques, l’épopée napoléonienne le fut aussi pour les peintres académiques. Le deuxième buste est sculpté par Charles-Louis Corbet. L’oeuvre de Meissonier, une des gloires artistiques du Second Empire et de la Troisième République, en témoigne largement. 17. Voir plus d'idées sur le thème maréchal, général français, france. », « Ressemblant ? Après la mort de Napoléon chaque pouvoir cherche à s'approprier l'héritage napoléonien, Louis-Philippe Ier organise le retour des cendres en 1840, Napoléon III de par sa filiation se présente comme le successeur légitime et la IIIe République en appelle à la figure du conquérant de l'Europe pour préparer la revanche après la défaite de 1870. Au sujet de Napoléon, s'est posé le problème de la ressemblance dans les portraits officiels. Des artistes font partie de la foule qui se presse pour voir en chair et en os le général victorieux de l’armée d'Italie. Il écrit à sa mère en 1797 : L’image est un peu lumineuse dans le premier et l’arrière plan. En touchant les plaies des malades au mépris de la contagion, Bonaparte s’inscrit dans la lignée des rois thaumaturges, guérisseurs d’écrouelles et intercesseurs entre Dieu et les hommes. Dans son rôle d'unificateur d'une France déchirée par des années de guerre civile, il veut apparaître à la fois comme le représentant d'une nouvelle dynastie qui succède aux Bourbons et héritière de l'Empire carolingien, et comme un souverain républicain continuateur de la Révolution[38]. Benjamin Duvivier grava en 1797 une médaille à son effigie célébrant la paix de Campo Formio qu'il offrit à l'Institut[44],[45]. Il confirme cependant la perception qu'Appiani et Gros avaient du jeune général conquérant. Ces tableaux sont aussi des commandes de l’État sauf le portrait par David. Horace Vernet et Philippoteaux réalisent pour la galerie des batailles de grands tableaux représentant Napoléon à Rivoli (1837), Iéna, Wagram et Friedland (1836). Napoléon entreprend aussi le creusement du canal d… Cette apparence antique est encore plus amplifiée dans les statues et bustes néoclassiques de Chaudet, Bartolini, et Canova. Cette statue commandée en 1831 remplaçait celle réalisé par Chaudet qui le montrait en empereur romain, Seurre choisit de le montrer dans la silhouette du petit caporal en uniforme, redingote et bicorne, la main dans son gilet. Il existe quatre autres variantes du tableau original commandé par Charles IV d’Espagne. Il consiste, surtout dans les premières années, en un mélange des différents styles précédents: Louis XIV, meubles Boulle; Louis XV pour les salons: rocaille et bois doré, Louis XVI pour les chambres à coucher; enfin Renaissance pour les salles à manger. Dans les maisons bourgeoises sous Napoléon III, le papier peint servait principalement à donner l'effet de soies tendues, à moindre frais. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation des cookies. Detaille, Bonaparte pendant la campagne d'Egypte. Une intervention militaire est alors nécessaire pour faire aboutir le coup d’État parlementaire. C’est le sauveur providentiel que magnifie Gros, le conquérant héroïque qui entraîne ses troupes, étendard* et sabre à la main, pour arracher la victoire par sa seule bravoure. Charlet fils d'un soldat de la Révolution, fut élevé par sa mère dans le culte de l'empereur et fut lui aussi bonapartiste[54]. Les premières représentations sculptées de Bonaparte sont contemporaines des premiers portraits peints. Ces deux peintres reprennent les codes des représentations de l'empereur dans les scènes de batailles peintes sous l'Empire en le montrant calme au milieu de son état-major. Du matin au soir, je le voyais se promener solitairement dans le parc, les mains derrière le dos, absorbées dans ses conceptions; il me fut aisé de saisir son expression pensive et la physionomie de sa tournure. Sculpteur, et sympathisant révolutionnaire insurgé contre les États pontificaux, il rencontre Bonaparte à Milan en 1796, et propose de faire son buste. Dans la réalité, le pont d’Arcole n’a pas été franchi. Charles Meynier, Bonaparte, Premier Consul, 1804 musée de la Ville de Bruxelles. Le Sacre de Napoléon (2 décembre 1804) peint par David (musée du Louvre). École Nationale supérieure des Beaux-Arts, Pierre-Narcisse Guérin Napoléon pardonnant aux révoltés du Caire 1808, Antoine-Jean Gros, la Bataille des pyramides 1810. ». Après la chute de l'Empire les tableaux et sculptures officiels sont remisés dans les réserves, d'autres sont emportés par les Anglais ou les Prussiens, voire détruits, telle la statue de Napoléon par Chaudet qui ornait la colonne Vendôme et est fondue en 1816[52]. C'est le caractère de la physionomie ce qui l'anime qu'il faut peindre. Au même titre que les gravures et les portraits sculptés et peints, les médailles et monnaies à l'effigie de Napoléon participent à la propagande et la glorification du pouvoir. Un concours fut organisé, et le jury désigna le projet d'Armand Le Véel. Dès la première abdication, la plupart des artistes se rallient à Louis XVIII, c'est le cas de Gros, Gérard, ou Lefèvre qui deviennent peintres officiels du régime des Bourbons, tandis que David par fidélité à Napoléon préfère s'exiler à Bruxelles. Bellangé à la fois peintre et lithographe fut remarqué par ses peintures de scènes de bataille et eut une reconnaissance artistique et publique avec son Napoléon au retour de l'île d’Elbe (1837) et illustra plusieurs ouvrages d'histoire napoléonienne dont l'édition de 1849 de l'Histoire de Napoléon du comte de Norvins dix années après l'édition illustrée par Raffet. Napoléon se présente en uniforme en pied ou en portrait équestre. Isabey, au sujet de son premier portrait de Bonaparte indique : « Là, j'exécutai le premier portrait en pied du général Bonaparte. Véritable personnification du héros romantique, le Premier Consul triomphe sur sa monture cabrée dans une composition en diagonale, symbole même de son irrésistible ascension personnelle. On y voit les restes de la Grande Armée, troupes débandées et anonymes, sombrer peu à peu sous les rafales de neige. Commandée pour commémorer la plus célèbre bataille de la Grande Armée et exposée au Salon de 1810, cette gigantesque toile était à l’origine destinée à la décoration du plafond de la salle du Conseil d’Etat. Ce chef-d’œuvre qui annonce le romantisme est une commande de Napoléon pour répondre aux rumeurs l’accusant d’avoir fait empoisonner des soldats français atteints de la peste lors de la campagne de Syrie. Même celle de Madame Mère, absente lors de la cérémonie, qui trône au premier plan de la tribune ! La grâce du dessin, la richesse des coloris, les décors évoquant le cadre de vie de chacun, produisent cette impression d’intimité qui nous les rend plus proches. Et Jean Urbain Guérin, miniaturiste strasbourgeois, ancien portraitiste de la cour de Louis XVI, dessine la figure de Bonaparte dans le cadre d'une série de portraits de généraux républicains gravés par Fiesinger et largement diffusé en France. Jean Auguste Dominique Ingres Bonaparte, Premier Consul 1803. Napoléon visitant le champ de bataille d’Eylau, 9 février 1807 ... Gérard peint des effigies officielles qui, notamment dans les représentations féminines, se teintent souvent de charme. Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents à Saint-Cloud, 10 novembre 1799 La propagande se met en place pour célébrer les conquêtes et les victoires de l'Empire, et occulte les échecs et les défaites. Les portraits de Napoléon datant de cette période sont surtout des dessins et croquis faits par les artistes qui le suivent en Égypte comme ceux d'André Dutertre, dont les profils dessinés sur le vif sont des témoignages sans complaisance à l'égard de ses modèles. Louis Albert Guislain Bacler d'Albe, portrait du général Bonaparte 1796, Château de Malmaison. Le mari de Marie, Joseph, est souvent peint portant un chapeau juif, et le Christ lui-même peut être présenté avec ce chapeau, plus particulièrement dans la scène de la rencontre à Emmaüs, où ses disciples ne l'ont pas reconnu immédiatement (Luc.24.13-32 Évangile selon Luc#Luc 24) [20]. C’est finalement le couronnement de Joséphine, et non celui de Napoléon, qui est choisi comme sujet du tableau. Ces quatre artistes représentent les traits identifiables et similaires du général Bonaparte, un visage maigre, un regard perçant, un nez aquilin, un menton proéminent, des cheveux long coiffés en « oreille de chien » à la mode du temps. Réalisées de son vivant à des fins de propagande, elles furent après sa mort destinées à évoquer la légende napoléonienne. Seuls quelques portraits et bustes sont réalisés durant cette période. Je ne puis avoir le temps de choisir mes couleurs; il faut que je me résigne à ne peindre que le caractère de sa physionomie, et après cela, de mon mieux à y donner la tournure d'un portrait[13]. Le coup d'État du 18 brumaire et le Consulat qui en découle vont marquer le début d'une production artistique entièrement dévolue à la glorification du nouveau maître de la France. » avoue ce peintre né en 1815 quelques mois avant Waterloo. Cette première collaboration entre les deux hommes traduit l'enthousiasme de l'artiste pour le vainqueur d'Italie, « Oh mes amis quelle belle tête il a ! Ce n'est pas la partie la plus connue du Louvre. François Gérard, Robert Lefèvre et Girodet répondent aux ordres de l'empereur en le portraiturant dans une majesté bourbonienne, tandis que ceux de David et Ingres sont rejetés car ils déplaisent au pouvoir[37]. Napoléon Ier est le chef d’État de l'ère post-révolutionnaire le plus portraituré. Cette spécialisation lui valut tous les honneurs. L'écho donné à l'action de Bonaparte lors de la bataille du pont de Lodi en 1796, incite les artistes à portraiturer le nouveau héros du jour, les gravures figurent un général dont on a du mal à reconnaître les traits, et sont souvent le fruit de l'imagination de graveurs qui ne l'ont pas vu, ou qui ajoutent le nom de Bonaparte sous des portraits de militaires anonymes[9]. Son disciple Raffet continua la diffusion de la légende napoléonienne en illustrant entre autres l'édition de 1839 de l'Histoire de Napoléon du comte de Norvins, et se singularisa par des gravures d'une facture plus fantastique et allégoriques, avec la Revue nocturne (1837) montrant le fantôme de Napoléon à cheval passant ses armées en revue, et le Réveil (1848) montrant un tambour sonnant le réveil à une armée de cadavres se levant et reprenant les armes. Job entretient la légende par les albums pour la jeunesse qu'il illustre dont Le Grand Napoléon des petits enfants. Paris, musée du Louvre. Le sujet de ce tableau fut mis au concours en mars 1807, moins d’un mois après la terrible bataille qui fit plus de quarante mille victimes françaises et russes. Bonaparte au pont d'Arcole par Antoine Jean Gros. Des peintres vont relayer le souvenir napoléonien et illustrer les récits des témoins de l'exil. Napoléon III soutient l'art académique contre les tenants de l'école Réaliste et plus tard de l'impressionnisme. Plusieurs statues équestres de Napoléon sont érigées, et la peinture académique s'approprie l'image de l'empereur. From the year 1796 to 1815 qui recensait l'ensemble des médailles et monnaies gravée à l'époque de Napoléon[47]. Meissonier a parfaitement résumé ce tableau : « La campagne de France. Si la ville reste encore souvent vue de lextérieur, lobservateur nous fait pénétrer de plus en plus à lintérieur de lenceinte, offrant à notre regard des scènes de la vie urbaine (foire, métiers, processions, mystères …) comme dans la représentation dune rue marchande de louvrage de Gille de Rome, Versailles, musée national du château Là aussi en l'absence du modèle, les dessinateurs et graveurs sont obligés d'inventer pour satisfaire le public, curieux de connaître les traits de Napoléon. * Il s’agit du drapeau du 2e bataillon de la 51e demi-brigade de ligne (qui portait encore le numéro de la 99e demi-brigade dont la 51e était issue). La diffusion par la gravure dans des livres d'histoire d'une imagerie napoléonienne, fut principalement popularisée par les lithographies d'Hippolyte Bellangé, Nicolas-Toussaint Charlet et de son disciple Auguste Raffet. En 1803 Vivant Denon fut chargé de désigner les autres peintres qui devaient s'inspirer du portrait de Gros, Fortuné Dufau fit celui destiné à Blois, Robert Lefèvre celui destiné à Dunkerque, Jean-Baptiste Greuze pour la ville d'Anvers, Marie-Guillemine Benoist pour la ville de Gand, Jean-Auguste-Dominique Ingres pour la ville de Liège, Charles Meynier pour Bruxelles et Joseph-Marie Vien le jeune pour Bruges. La popularité de Bonaparte durant cette période voit la production en grande quantité de ces bustes. Sous le Directoire et le Consulat, Gros, David et Isabey avaient déjà saisi dans leurs esquisses les traits de Bonaparte. Commande fut passée aux peintres de réaliser des toiles relatant ses heures glorieuses du Moyen Âge à Louis-Philippe. La composition n’en est que plus harmonieuse, s’articulant de part et d’autre de la grande croix d’or centrale. Dès la première campagne d'Italie, Napoléon fait l'objet de représentations allégoriques. Il combattit contre à peu près toutes les nations europénnes, souvent alliées contre lui et conquit à peu près toute l’Europe, grâce notamment aux batailles de … Seule une couronne de lauriers vient rappeler qu’il s’agit, plus que d’un hommage posthume, d’une véritable glorification. Des impératifs de propagande ont obligé les artistes à suivre les directives officielles pour montrer le Premier Consul puis l’Empereur sous son meilleur jour. Dans ces scènes militaires Napoléon est souvent représenté à cheval au milieu de ses maréchaux, dans une attitude qui rappelle la statue de Marc Aurèle. Les versions réalisées pendant le consulat sont modifiées avec des cheveux courts au lieu de la coiffure longue caractéristique du général de l'armée d'Italie. Thomas Phillips artiste anglais, profite de la paix d'Amiens pour venir en France faire le portrait du premier Consul, lors d'une réception ou d'une exceptionnelle séance de pose, pour satisfaire une commande de Lord Erskine[29]. Il fait ensuite un buste[22], probablement conçu avant le départ de Bonaparte pour l'Égypte[23]. Ce portrait en pied, en rupture avec la représentation traditionnelle du souverain en habits d’apparat, s’apparente à une allégorie réaliste évoquant l’oeuvre civile de l’empereur. Par ailleurs on ne trouve aucune trace d'un Pontornini dans l'entourage de Napoléon, ni comme artiste corse[3],[4],[5]. Dans cette partie de l'iconographie Napoléon manifeste son désir de légitimation du pouvoir[36]. Ainsi le style Napoléon III correspond à peu près au Victorien des Anglais. Le premier signe fort fut en 1833 de placer la statue de l'Empereur sculptée par Charles Émile Seurre, en haut de la colonne de la place Vendôme. Ces expositions ont lieu régulièrement à Paris au palais du Louvre, demeure royale qui nest plus habitée par le souverain depuis le règne de Louis XIV mais abrite lacadémie ainsi que des logements dartistes. Achetez en toute confiance et sécurité sur eBay! […] Personne ne s'informe si les portraits des grands hommes sont ressemblants, il suffit que leur génie y vive, « Buonaparte, Général en chef de la brave Armée d'Italie », « Là, j'exécutai le premier portrait en pied du général Bonaparte. Composition ambitieuse représentant le couronnement du 2 décembre 1804 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, cette toile a nécessité trois années d’un travail minutieux. Chez Benjamin Zix il est représenté assoupi au bivouac à Wagram, et l'une des images les plus représentatives de Napoléon lors de la retraite de Russie est le dessin de Christian Wilhelm von Faber du Faur où il se chauffe les mains près de Pnewa. Contrairement à la légende il ne s'agit pas par ce geste, de soulager une douleur à l'estomac, c'est en fait une licence rhétorique, loin des représentations bellicistes qui rappellent le guerrier. C’est ici l’envers de la victoire qui, pour la première fois, est dépeint dans sa cruelle réalité. En 1796 les premières médailles représentant « Buonaparte, Général en chef de la brave Armée d'Italie » furent frappées par des particuliers pour célébrer ses victoires en Italie[43]. En fait Jacques Louis David, premier peintre de Napoléon, a réalisé peu de commandes officielles pour le pouvoir, sept tableaux seulement, trois des cinq versions du portrait équestre Bonaparte au Grand Saint-Bernard (la première pour le château de Saint-Cloud, l'une pour les Invalides et l'autre pour le palais de la république Cisalpine), deux portraits impériaux et deux grandes peintures de cérémonie, le Sacre et la Distribution des aigles, son dernier portrait de Napoléon (1811) est une commande privée. Pendant la chute du Second Empire, la figure de Napoléon est confondue avec celle de son successeur, la statue de Napoléon par Auguste Dumont se trouvant sur la colonne Vendôme est à nouveau abattue par les communards. S’inscrivant dans la tradition du grand portrait de cour, Gérard peint des effigies officielles qui, notamment dans les représentations féminines, se teintent souvent de charme. Le rêve brisé de Napoléon, éditions Tallandier Prix du Jury de la Fondation Napoléon 2020 : LEWANDOWSKI Cédric, Lucien Bonaparte. Sous la Restauration, son atelier accueille volontiers les fidèles de l’empereur et lui-même témoigne de sa fervente admiration pour Napoléon dans des tableaux qui contribuent à diffuser la légende. Le deuxième dessin est un profil de Bonaparte dessiné au crayon, prétendument d'après nature, par un nommé Pontornini à Tournon en 1785. Antonio Canova quant à lui ébauche son buste[31] lors des déjeuners et dîner dans le château de Malmaison. Il conçut un « cycle napoléonien » composé de cinq grandes pages : « 1796 », « 1807 », « 1810 », « 1814 » et « 1815 ». La peinture napoléonienne est représentée par les peintres officiels du régime, dont le style allégorique et minutieux est récompensé par des achats de l'État et des prix de l'académie des Beaux-arts aux Salons de peinture et de sculpture. Napoléon offre son portrait à la ville de Liège en 1804, alors que la ville fait partie du Département de l'Ourthe inclus dans le futur Empire de France. Ce second buste est visible au musée des beaux-arts de Nantes[18]. Certains Parisiens en font leur métier et deviennent porteurs d’eau. Surnommé par ses contemporains le « peintre des rois et le roi des peintres », Gérard fut le portraitiste attitré de Napoléon, de la famille impériale et des grands dignitaires du Premier Empire. La représentation la plus connue du coup d’État est une commande du roi Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles, institution créée en 1837 dans un esprit de réconciliation nationale. Aucun des portraits présentés comme fait du temps de la jeunesse de Bonaparte ne sont d'authenticité certaine. Alors, les peintres s’appuient volontiers sur l’héritage académique ; mais, simultanément, dans le sillage du célèbre David, ils osent la modernité. En 1806, Napoléon décide la construction de 15 nouvelles fontaines, et en 1812 l’eau devient gratuite pour tous les Parisiens. Les principaux graveurs furent les français Jean-Bertrand Andrieu. Les circonstances de la prise d'empreinte du masque mortuaire en ont fait un sujet de controverse. Le Premier Consul est montré dans l'attitude calme du législateur. Une des versions du Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard de David qui se trouvait aux Invalides fut accroché dans une des salles du château, de même La distribution des aigles ainsi qu'une réplique du Sacre de Napoléon, et la Bataille d'Austerlitz peinte par François Gérard en 1808 orna la galerie des batailles. Refusés au salon par le pouvoir de la Restauration L'apothéose de Napoléon peinte en 1821 par Horace Vernet, est une des premières œuvres marquantes, elle montre la tombe de l'empereur entourée des figures de Kléber, Desaix, Lannes, Lasalle et Ney. Au début du régime des peintres et sculpteurs comme Isabey, Gros ou Boilly représentent le Premier Consul avec ses particularités physiques, alors que d'autres artistes comme David, Appiani, et Ingres idéalisent leur modèle. Lyon, musée des Beaux-Arts. Andrea Appiani, Bonaparte à Milan (1800), la Havane, museo Napoleonico. Isaac Cruikshank, Thomas Rowlandson, et John Cawse (en) laissent des dessins souvent féroces, mais c'est surtout James Gillray qui se montre le plus impitoyable dans sa critique du régime, en le mettant en scène tel un minuscule Gulliver au royaume d'Angleterre symbolisé par les géants Brobdingnag, ou en renard se faisant chasser par la meute du roi George III, insistant sur le caractère illégitime du régime, et faisant passer « Boney » pour un fou dangereux prêt à engloutir l'Europe. Charlet, un élève de Gros essentiellement connu pour ses lithographies, présente au Salon de 1836 cette toile d’une poignante intensité dramatique. L'une des œuvres allégoriques représentative de cette iconographie est le Triomphe de Bonaparte de Pierre-Paul Prud'hon.