principes et objectifs stratégiques préconisés dans cette politique. Le président sortant Rupiah Banda a accepté sans contestation la victoire, annoncée par la Cour suprême, du vétéran de l’opposition Michael Sata. Tempels y explique qu’il pensait aller évangéliser des païens sauvages : « Je suis venu en Afrique en 1933 comme européen, comme blanc, dans une Afrique col… En outre, la généralisation des commissions électorales indépendantes révèle que l’autonomie de la procédure de contrôle est acceptée comme norme. 7Enfin, les institutions africaines sont désormais d’ardentes promotrices de la démocratie et de l’élection en Afrique. Rencontres sur les pratiques constitutionnelles et politique en Afrique : les dynamiques récentes, organisées par l’OIF et l’OUA, Cotonou 29, 30 septembre et 1 er octobre 2005 ; Symposium international sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone, Bamako, 1 er-3 novembre 2000. Elle fut brûlée en 1706 comme sorcière par ordre du roi sur l’injonction des missionnaires du lieu qui l’avaient baptisée Béatrice du Congo. El Hadj Omar a fait de grands voyages, il a vécu trois ans à Jérusalem, d’où il a fait trois fois le pèlerinage à la Mecque. L’existence de processus électoraux formels n’empêche pas certaines dynasties familiales de perdurer. Avec la fin de la guerre froide qui leur assurait une rente de fait, et face à la volonté des puissances occidentales de conditionner l’aide au développement à l’exercice démocratique, les nouvelles élites ont dû mettre en avant une légitimité issue des urnes afin d’accéder à des fonds autrefois accordés avec moins de scrupule. On ne pouvait le combattre qu’en se conciliant la bienveillance protectrice des ancêtres ; d’où la multiplicité des recours possibles, qui se sont enrichis avec l’apport des religions nouvelles. N. Cheeseman et B.-M. Tendi, « Power-sharing in Comparative Perspective: The Dynamics of “Unity Government” in Kenya and Zimbabwe ». L’islamisation va se poursuivre vers la zone forestière, mais au XXe siècle seulement ; elle intervient en Côte d’Ivoire entre les deux guerres. Cela a pu provoquer l’insurrection des peuple conquis : El Hadj Omar en fut la victime qui mourut en 1856 victime d’une vaste révolte, acculé dans la falaise Dogon de Bandiagara. Les habitants de l’Afrique ne sont pas aujourd’hui confrontés à un modèle unique, imposé et rigide, celui de la démocratie “importée”, mais ils disposent d’un jeu de différents modèles qu’ils peuvent adapter en fonction des contraintes [10]. C’est sous l‘influence du rigorisme wahhabite importé récemment du Moyen-Orient (guère avant les années 1940-1950) que l’islam subsaharien, rompant avec la pratique séculaire des confréries, a pris parfois, ces derniers temps, des formes rigoristes. En Afrique comme ailleurs, la prédiction d’André Malraux s’avère juste : le XXIe siècle se révèle être un siècle hyper-religieux dans toutes les classes de la société. Ce positionnement n’est certes pas toujours dénué d’opportunisme. Les esprits, ce sont, un peu comme les saints de l’islam ou les anges de la religion catholique, des intercesseurs. Jusqu’à il y a peu, il n’y avait guère en Afrique de l’Ouest, sauf au Sahel et encore pas partout, de fondamentalisme musulman. 4Depuis 2000, des élections multipartites ont été organisées dans 49 des 53 pays du continent [3]. La religion demeure intimement liée au politique, à l’époque contemporaine. L’administration dissimula son lieu d’inhumation pour éviter des troubles. Ailleurs, sauf en Afrique australe, où les missionnaires protestants et parfois catholiques sont intervenus dès le XVIIIe siècle, la grande vague de conversions n’apparaît qu’à la veille immédiate ou au début de la conquête coloniale. Les sociétés d’Afrique subsaharienne sont connues pour avoir, dans le passé, confondu pouvoir politique et pouvoir religieux, comme l’ont d’ailleurs fait la quasi totalité des pouvoirs jusqu’au XVIIIe siècle environ. Depuis 2000, des élections ont été organisées dans quasiment tous les pays d’Afrique. Dans ce cadre, la Fondation Friedrich Ebert a organiséavec le FSA un atelier sous rég ional sur la thém atique « Afrique de l’Ouest : quelle politique séc u - ritaire face aux menaces ? On les connaît notamment sous le nom d’« Église éthiopienne » en Afrique australe. Dans ces élections, des dirigeants ou des familles fermement installés peuvent s’appuyer dans leur entreprise de conservation du pouvoir sur les moyens de l’État, sur ses fonctionnaires qui deviennent des agents électoraux du parti au pouvoir, sur ses ressources économiques (ou sur celles qu’ils ont personnellement amassées en gérant l’État comme leur bien propre). On sait que la situation s’est récemment aggravée. Le vainqueur Michael Sata a notamment construit sa campagne sur le rejet de la relation économique étroite avec la Chine prônée depuis des années par le parti sortant et, par là, d’un modèle de développement basé sur l’extraversion. Très vite, la contestation coloniale s’est manifestée par la volonté d’Églises noires, fondées par des prédicateurs dont le succès, face à la désorientation des esprits, fut parfois foudroyant. La promotion de la norme démocratique a même permis à l’UA, dans le sillage de grands leaders continentaux tels que le Sud-Africain Thabo Mbeki ou le Nigérian Olusegun Obasanjo, de projeter l’image d’une Afrique nouvelle, moderne et résolument tournée vers l’avenir, à rebours des clichés afro-pessimistes. Cela est longtemps resté une réalité : la plupart des dirigeants des grands partis politiques de la guerre de libération de l’Angola (MPLA, FNLA, UNITA) se sont connus dans les écoles de mission, souvent protestantes. La démocratie électorale paraît ainsi implantée dans nombre de pays africains, au moins sous une forme partielle. Ils devinrent donc – et sont restés – une force économique essentielle : lorsqu’eut lieu le referendum de 1958 sur la création gaullienne de la Communauté, le vote positif du Sénégal, très hésitant, fut surnommé par les Sénégalais « le oui des marabouts ». Dans chaque unité territoriale, on constate un équilibre entre ces divers éléments et aussi Sorcellerie et pouvoirs magiques, souvent maléfiques, restent imbriqués au pouvoir politique, sous des formes parfois redoutables (sacrifices animaux et parfois humains, pratiques d’empoisonnements quasi-légitimées par la religion et rites magiques divers souvent dangereux, comme les ordalies). Enfin, on verra que plusieurs évolutions positives peuvent être relevées dans un certain nombre d’États africains, qui peuvent y laisser augurer d’une consolidation de la démocratie électorale. Géographie : politique, culture et représentation; La pratique de l'intelligence économique en Afrique The practice of economic intelligence in Africa. Une fois de plus, on constate l’interrelation entre religion et politique. Un encadrement dicté par la pratique Devant la nécessité de se doter de régimes politiques à même de porter leur mission de développement, le premier réflexe des dirigeants des Etats africains indépendants a été d’importer les régimes politiques des anciens pays colonisateurs. Initialement, de tels arrangements institutionnels transitoires étaient utilisés pour gérer des sorties de guerre civile, comme ce fut le cas au Burundi. Consultez l’ensemble des articles, reportages, directs, photos et vidéos de la rubrique Politique publiés le jeudi 7 janvier 2021. 3Vingt ans après la période de transition démocratique, un état des lieux de la réintroduction de la démocratie électorale en Afrique est donc bienvenu. APA: FR: Copier Brossier, M. (2019). À l’instar de la bonne gouvernance, ces notions sont au cœur de la charte de l’Union africaine (UA) fondée en 2002 ou des projets d’intentions du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (New Partnership for Africa’s Development, NEPAD). But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience. Surtout, il ne se souvient plus que l’implantation de la démocratie électorale en Europe fut une histoire longue et chaotique, faite de progrès soudains et de retours en arrière, et que l’émergence de la figure de l’électeur citoyen et d’une machinerie électorale apte à garantir des scrutins réguliers est le fruit d’un processus de temps long, jamais achevé. V. Darracq, « Jeux de pouvoir en Afrique : le Nigeria et l’Afrique du Sud face à la crise ivoirienne ». Mais cette situation n’a pas grand-chose à voir avec les événements récents en Afghanistan ou au Pakistan, ni avec la vigueur des djihadistes terroristes qui ont mis l’Algérie à feu et à sang dix années durant. Ce que l’on peut appeler l’« emprise partisane [12] » progresse. Pour s’en convaincre, il suffit de voir avec quelle dextérité et quelle profusion les élites politiques africaines se sont approprié le vocabulaire de la démocratie et du vote. Tout ceci fut brisé par la traite atlantique des esclaves qui se mit en place au siècle suivant. siècle environ. Nous nous demanderons ainsi si la généralisation des processus électoraux a contribué à une consolidation de la démocratie ou si ceux-ci n’ont été au contraire qu’une façade permettant le maintien d’élites dont les discours changent mais non les pratiques, voire un vecteur d’instabilité dans des contextes historiques et culturels éloignés de ceux de l’Occident. Trois exemples en témoignent : les religions du terroir, l’islam et le christianisme. CEDEAO, Abuja (Nigéria), 2015, 138 p. Les données agricoles s’appuient sur les bases Faostat alimentées par les systèmes statistiques nationaux. Celui-ci donna naissance au kimbanguisme, devenu en nombre d’adeptes la deuxième Église chrétienne de RDC. D’un point de vue juridique, les élections sont de plus en plus encadrées afin de garantir leur périodicité, l’égalité et le secret des suffrages. 23En outre, l’institutionnalisation croissante des organisations politiques qui viennent encadrer la compétition électorale dans nombre de pays africains est encourageante dans la perspective d’une consolidation démocratique. 2, 2019, pp. La capitale mouride, Touba, grand lieu de pèlerinage, est la deuxième ville du Sénégal, et constitue un véritable État dans l’État. Envoyer Imprimer Augmenter Diminuer. C’était, sous la période coloniale, la principale exportation du Sénégal. Si le gouvernement d’union fonctionne tant bien que mal au Kenya, sans heurt majeur, c’est notamment parce qu’il existe une histoire de collusion entre élites politiques des divers bords. 13La structuration des forces politiques dans un certain nombre d’États africains est également préoccupante. Jouant le rôle d’intermédiaire entre l’État et la société, ils établissent le lien entre gouvernement et citoyens. Il fut déporté en Oubangui-Chari (Centrafrique) où il mourut en 1942 dans des circonstances jugées mystérieuses. Mais comme elle n’est pas reconnue par le gouvernement fédéral, sauf accident, il y a peu de risque qu’elle soit vraiment appliquée, notamment en ce qui concerne la lapidation des femmes. Ainsi, comme le démontre Mathieu Merino, au Kenya, des « patrons » locaux, qui autrefois auraient pu faire carrière politique sur leur nom et leur fortune, ont pris conscience de la nouvelle prégnance, aux yeux de l’électeur, des étiquettes partisanes, et s’attachent à obtenir, pour se présenter aux élections législatives dans leurs circonscriptions, l’investiture d’un des grands partis kenyans : l’étiquette partisane devient une ressource politique, qui garantit une certaine visibilité et une certaine crédibilité [13]. Peine perdue, il n’en fallut pas plus pour que ses partisans se transforment en croyants prônant la promesse de son retour salvateur, sous le nom de matswanisme. Seuls l’Érythrée, le Swaziland, la Libye et la Somalie n’ont pas tenu de scrutins directs ouverts à la compétition politique. « Imaginaires et pratiques de la famille et du politique en Afrique : sortir du tout néopatrimonial par un dialogue « indiscipliné » », Cahiers d'études africaines, vol. Crises et conflits en Afrique de l’Ouest : quelle politique séc uritaire face aux menaces ? C’est la répétition des élections durant plusieurs décennies qui a permis aux citoyens européens de se familiariser avec les procédures électorales et de développer une nouvelle culture politique. Dans cet homme vivant, nous rencontrons celui qui nous confie ses pensées et ses aspirations, ainsi que Celui qui a posé le germe des pensées et des aspirations dans l’âme de cet homme ». Il fait également l’impasse sur le fait que dans nos démocraties méritocratiques aussi, le clientélisme est une dimension essentielle de l’opération électorale, en particulier au niveau local : le vote y apparaît ainsi bien souvent comme une transaction entre l’électeur (ou un groupe d’électeurs) et le représentant [14].

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